Le ministère de la Culture a eu la très bonne idée de faire rédiger un rapport qui récapitule l’ensemble des dispositifs accessibles aux créateurs d’entreprises culturelles. Les journalistes qui veulent créer leur boîte y trouveront une liste de toutes les subventions, et autres dispositifs d’aide à la création qui leur sont accessibles.
L’école de journalisme de Sciences Po et Google annoncent le lancement de deux bourses destinées à des journalistes entrepreneurs: l’une à destination des étudiants de l’école (5000 €), l’autre ouverte aux professionnels qui lancent leur start-up dans le domaine de l’information. Toutes les infos sont ci-dessous dans le communiqué que les deux partenaitres viennent de publier. Attention, les dossiers sont à envoyer avent le 30 juin 2013.
Disclaimer: J’enseigne depuis plusieurs années à l’école de journalisme de Sciences Po.
Dans le cadre du partenariat entre l’Ecole de journalisme de Sciences Po et Google, Google dote deux bourses de journalisme entrepreneur pour le lancement de futures start-up dans le domaine de l’information journalistique.
1. La première bourse, de 5.000 euros, est réservée aux étudiants de l’Ecole de journalisme de Sciences Po (première et deuxième année de master). Dans le cadre du cours de journalisme entrepreneur, dispensé depuis trois ans, les élèves développent des idées journalistiques inédites et en imaginent le modèle économique pour que ces idées deviennent de véritables start-up.
2. La seconde bourse, dotée de 10.000 euros, s’adresse aux professionnels qui se lancent dans la création de start-up de l’information.
Objectifs
Ces bourses visent à récompenser des projets à la fois crédibles et prometteurs de start-ups dans le domaine de l’information journalistique et à participer à leur financement.
Modalités d’attribution des bourses
A/ Les bourses de 5.000 euros et de 10.000 euros sont attribuées à deux projets, représentés chacun par 1 personne maximum.
B/ Organisation des procédures d’attribution des bourses
Le jury établit la liste des candidatures recevables à partir des dossiers qui comprennent:
- un CV
- un texte de 3.000 signes maximum pour présenter l’idée de la start-up à créer et sa motivation journalistique
- une présentation du projet comprenant l’ensemble de ses aspects (produit, cible, organisation de la production, commercialisation, business plan adapté au projet, plan d’action détaillé, et éventuellement maquettes). Ce document doit pouvoir servir lors d’une présentation à des investisseurs
Critères d’évaluation
La sélection du projet lauréat est déterminée par le jury sur les critères suivants :
- qualité et originalité du projet journalistique
- crédibilité du business plan
- disponibilité des ressources humaines et techniques du projet
- pertinence du projet par rapport à la demande des publics
Les candidatures sont examinées par un jury qui se tiendra en novembre 2013. Le jury peut demander à avoir un entretien oral, de visu ou par Skype, avec le candidat.
Jury de sélection
Le jury de sélection des dossiers, présidé par Jean-François Fogel, consultant et professeur associé à Sciences Po, est composé de Célia Mériguet, rédactrice en chef de France TV Info, Alexandre Brachet, directeur d’Upian, et William Echinkson, de Google.
Conformément au règlement, aucun des membres du jury ne peut voter pour un projet issu d’une organisation dont il serait salarié ou collaborateur.
Calendrier
Les étudiants doivent envoyer leurs candidatures avant le 30 juin à minuit à ecoledejournalisme@gmail.com (un seul mail par dossier de candidature complet)
Le jury se tiendra en juillet 2013 à l’Ecole de journalisme de Sciences Po. Les résultats seront annoncés lors de la journée sur les nouvelles pratiques du journalisme, organisée à Sciences Po le 2 décembre 2013.
Pour ceux qui veulent jouer à l’entrepreneur avant de le faire dans la vraie vie, la Maison de l’emploi et de la formation de Nanterre a fait appel à Interaction games pour développer le serious game « J’apprends, J’entreprends« .
Le dispositif permet de créer son personnage et de passer au travers des différentes étapes de la création d’entreprise et d’identifier les interlocuteurs. Malgré un gameplay parfois un peu fastidieux, l’exercice est plutôt réussi. Non ?
La dématérialisation et la « gestion électronique des documents » (GED) ont encore le temps de progresser pour permettre aux entreprises de se débarrasser de la paperasse qui les encombre. En attendant le jour où le papier n’encombrera plus les classeurs d’archives, l’APCE a eu la bonne idée de récapituler simplement ce qu’il convient de conserver et pendant combien de temps.
Ce document présente les durées légales de conservation des documents de l’entreprise :
– documents comptables,
– documents fiscaux,
– documents bancaires,
– documents liés au fonctionnement d’une société,
– contrats
– divers
« Selon les prévisions de Carat pour 2012, les investissements publicitaires online dans le monde seront supérieurs à ceux de la presse d’actualité. »
Voir sur Le journal du Net
« Selon une étude du cabinet Rutberg & Company, les investisseurs ont consacré 3,9 milliards de dollars au mobile au premier semestre 2012 dans le monde, soit une croissance de 30 % sur un an. A lui seul, le mobile a représenté 46,3 % des investissements dans le secteur technologique sur les six premiers mois de l’année. Une proportion en hausse continue depuis trois ans et l’explosion du marché des smartphones. »
Extrait d’un article des Échos accessible ci-dessous.
The Guardian, l’un des médias les plus innovants sur le web est toujours à la recherche du modèle économique qui lui permettra d’équilibrer(1) ses comptes. Et dans cette quête du Graal, Alan Rusbridger, le patron de la rédaction envisage de passer au « payant » mais en évoquant trois possibilités. Les internautes pourraient payer avec
- leur argent: c’est le modèle classique du paywall;
- leur temps: par exemple en participant à la modération des commentaires;
- leurs données: par exemple en permettant d’enrichir les bases de données du Guardian avec leurs infos personnelles comme leur code postal par exemple;
L’idée est de faire payer, de réduire les coûts ou de permettre de valoriser d’autres actifs de l’entreprise. Une suggestion originale, non ?
(1) Marion Senant avait évoqué le cas du Guardian en septembre 2010 dans le cadre du rapport sur les modèles économiques des médias.
Aux États-Unis, l’année 2012 s’annonce comme une année de rupture dans l’économie des médias. Les recettes publicitaires générées par le web devraient surpasser celles générées par la presse écrite (quotidiens + magazines). La prévision est signée eMarketer.
Spécialiste de l’économie des médias, Ken Doctor vient de mener une enquête [en anglais ]sur les « paywalls » ou plus exactement sur les stratégies pour faire payer le contenu mises en place par des médias en ligne à travers les États-Unis et l’Europe. Publiée sur le blog du Nieman Lab, le résumé de cette enquête The newsonomics of paywalls all over the world pointe le fait que 20% des quotidiens américains font payer (au moins une partie de) leur contenu en ligne. C’est le cas de « plus d’une douzaine de quotidiens » en Europe (à mon avis, il en manque à la liste).
Ken Doctor remarque que le questionnement a rapidement évolué ces dernières années. On est passé de « Faut-il faire payer ? » à « Quand faire payer ? » puis à « Comment faire payer ? » Tous les articles de Ken Doctor (et les études de cas) sont accessibles ici.
Un blog, ça sert à ça également. A des rencontres inattendues. Patrice Schneider (Québécois exilé en Suisse) est venu sur ce blog et m’a laissé un message pour me parler de son boulot: il est directeur du développement d’une structure qui investit dans les médias indépendants de pays où la démocratie est fragile voire inexistante. Et ça rapporte de l’argent. Comment fait-il ? C’est l’objet de ce billet de l’expliquer.
Patrice Schneider est l’un des membres de la petite équipe permanente (8 personnes) de MDLF (Media Development Loan Fund). Au départ, c’est une ONG (qui aurait dû s’appeler Media Bank) montée en 1995 dans la foulée de la chute du mur de Berlin par un ancien rédacteur en chef de B92 (la radio serbe indépendante du temps de Milosevic), Sasa Vucinic. Notre homme a croisé la route du milliardaire philanthrope George Soros qui décide de mettre 500 000 dollars dans le projet sans vraiment y croire. Le gouvernement suédois mettra la même somme à la disposition de l’ONG. Le projet peut être lancé.
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