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British Broadcasting Corporation

Citizenside : les professionnels du contenu amateur

Citzenside est née en 2006 comme une agence de presse spécialisée dans le recueil de photos et vidéos amateurs en lien avec l’actualité. Seule sur ce créneau il y a quatre ans, elle doit aujourd’hui se repositionner au moment où les médias traditionnels ouvrent largement leurs bras aux contenus amateurs.

L’idée de Citizenside a germé le 7 juillet 2005 à Londres. Ce jour-là quatre attentats simultanés frappent les transports publics dans la capitale britannique et notamment le métro. Aussitôt bouclés par la police et les secours, les quais du fameux tube londonien sont inaccessibles aux journalistes. Les images de l’événement seront prises par des témoins, —de simples usagers du métro— et elles feront la une des quotidiens et l’ouverture des journaux télévisés.

Pour Matthieu Stefani, c’est un déclic: « J’habitais à Londres lors des attentats de juillet 2005, et pour la première fois, la BBC réclamait des vidéos et des photos à ses telespectateurs, sans rémunération ». De retour en France, il commence à travailler avec Philippe Checinski et Julien Robert sur un projet de création d’entreprise qui deviendra Scooplive en mai 2006.. Ils ont la trentaine et leur start-up se définit comme une place de marché sur laquelle les amateurs proposent leurs photos que les médias peuvent acheter.

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La BBC au régime, elle pèse trop lourd sur le web britannique

Premier site d’information du Royaume-Uni, la BBC est un empire qui regroupe divertissements, documentaires, magazines et, bien sûr, information. Ces dernières années, elle a concentré ses efforts sur le développement numérique. Mais il semble que son succès dérange, à tel point que décision a été prise de tailler largement dans la masse.

Entrée du siège historique de la BBC à Londres (Photo: Redvers via Flickr)

Certaines réussites dérangent. C’est le cas de la BBC. Son succès dans le domaine de l’internet est tel qu’elle déséquilibre l’ensemble du web britannique par la place immense qu’elle est parvenue à occuper en l’espace d’une douzaine d’années. C’est en tout cas le reproche que lui font les libéraux aiguillonnés par les sites « commerciaux » qui peinent à suivre la cadence numérique imposée par la vénérable beeb, comme on la surnomme.

S’étonnant de cette réussite en 2006, le très libéral Financial Times se demandait comment une « entreprise bureaucratique financée par l’Etat et vieille de 80 ans » était parvenue à se hisser au premier rang des entreprises européennes du secteur de la communication et des nouvelles technologies dépassant de loin en audience, en innovation et en qualité les groupes privés les plus puissants et les start-ups les plus prometteuses.

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