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The Washington Post Company

Christian Science Monitor : le grand saut en ligne

Le 27 mars 2009, le dernier exemplaire d’un quotidien américain de référence sortait de l’imprimerie. Le Christian Science Monitor cessait d’être un journal papier pour devenir une entreprise d’information diffusée sur internet, accompagnée d’un magazine hebdomadaire. Cette transformation a été décidée en raison des pertes croissantes du titre qui avaient fini par atteindre plusieurs dizaines de millions de dollars par an.

John Yemma, le patron (editor) du Christian Science Monitor (Photo: Melanie-Stetson-Freeman / CSM)

Une interview téléphonique réalisée en mai dernier avec John Yemma, patron (editor) du média depuis 2008, permet d’y voir plus clair sur les modes de fonctionnement du Christian Science Monitor depuis l’abandon du papier comme canal de diffusion principal.

Economiser, encore et toujours

Du haut de son siècle d’histoire, le Monitor est un vétéran de l’information par rapport aux médias français.

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ProPublica: de riches mécènes et une charpente déontologique

Paul Steiger, le PDG de ProPublica (Photo: IFJ10 via Flickr)

Le site internet annonce sobrement la couleur: « ProPublica, journalisme d’intérêt public« . Même s’il ne dispose pas encore d’article Wikipédia en français, on ne présente plus ProPublica. Le site d’investigation a été lancé par Paul Steiger , ancien directeur du Wall Street Journal, grâce aux fonds d’un couple de milliardaires de la finance à la retraite, les Sandler. Leur fortune vient de la Golden West Financial, un établissement de crédit considéré comme un plus honnête que la moyenne puisqu’il n’a pas participé directement à la folie des subprimes.

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Au Washington Post, on intègre les rédactions, pas les mentalités

Le groupe Washington Post tire l’essentiel de ses revenus d’activités de formation et d’une entreprise du câble à travers des filiales qui permettent aujourd’hui au média de financer sa transition numérique. Contrairement à l’objectif fixé il y a 4 ou 5 ans, il n’est plus question d’une vaste intégration de toutes les rédactions du groupe. Dans ce contexte, le M. Déontologie du WaPo (le surnom du Washington Post) explique comment sont prévenus et gérés les éventuels conflits d’intérêt. A l’ancienne.

La salle de rédaction du Washington Post (Photo : WaPo)

Le Washington Post a été, avec l’embauche de Rob Curley et de son équipe fin 2006, considéré comme l’un des journaux nationaux les plus innovants aux Etats-Unis. Le groupe, qui finance les activités déficitaires de ses journaux avec Kaplan, leader de l’éducation, et Cable One, une entreprise du câble, avait alors regroupé toutes ses activités web au sein de WashingtonPost.Newsweek Interactive. L’entité gérait les sites de Newsweek, Slate, du Washington Post, ainsi qu’une myriade de sites commerciaux.

Depuis, Rob Curley est parti en admettant à demi-mot son échec, et les rêves de méga-rédaction web du Washington Post se sont évaporés. La stratégie est désormais inversée, puisque chaque marque possède sa propre entité regroupant toutes ses activités. Newsweek.com est à vendre avec son alter ego en papier, Slate.com est géré par The Slate Group et washingtonpost.com a rejoint le quotidien papier, légalement et physiquement puisque les rédactions sont désormais intégrées.

Afin d’étudier comment cette intégration des deux métiers s’est effectuée, j’ai appelé la semaine dernière Milton Coleman, senior editor et responsable des questions d’éthique au WaPo.

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